Samedi militant au Chat Perché

Ce samedi 10 octobre, le Chat Perché accueille deux événements militants : un temps de débats et action au sujet des trottinettes électriques organisée par le réseau des géographes libertaires, et une journée d’information du collectif QUICURY au sujet d’une zone logistique dans l’Est Rhôdanien.

Affiche journée trottinettes

Le programme en bref

De 9h30 à 15h : “Les trottinettes électriques, symboles des dérives néolibérales” avec le réseau des géographes libertaires.

Au programme :

  • 9h30-10h00 : Accueil
  • 10hàà-10h30 : « Trottina electrica des villes : profil d’une espèce envahissante » (Marion Nativel)
  • 10h30-12h00 : Atelier de réflexion collective
  • 12h-13h : Déjeuner partagé
  • 13h-15h : Atelier écriture/dessin ou atelier enquête de terrain (photos/micro-trottoir) en vue d’une production collective (fanzine)

De 15h à 19h, le collectif la NINA vous invite à une après midi débat sur le thème de l’aménagement du territoire. Les thèmes abordés seront les compensations écologiques, la conservation des terres agricoles et la prise de décision autour de l’implantation des zones logistiques ou d’une construction d’autoroute.

En invité deux exemples : le collectif Quicury, le collectif paysan OZLOR (Opposant à la Zone Logistique de l’Ouest Rhodanien), un naturaliste et des opposants à l’A45 (SCL).

Plus de détails sur les thèmes abordés :

Les trottinettes électriques, symboles des dérives néolibérales

Apparues en 2017 dans le paysage urbain, les trottinettes électriques en libre-service semblent s’affranchir de toutes les contraintes jusque-là rencontrées par les modes de transports individuels (pollution, embouteillages, codes de la route) comme collectifs (contraintes horaires, surcharges, etc.). Leur capacité à parcourir des distances importantes, à des vitesses relativement élevées et sans dépense d’énergie physique conséquente en ont fait un mode de transport rapidement approprié et connaissant un succès important. 

Or, celui-ci a très rapidement montré son impact environnemental désastreux (durée de vie très courte, utilisation de métaux rares pour la fabrication et d’énergie nucléaire pour le fonctionnement, transport des trottinettes en camions d’un point à l’autre dans les villes …), alors qu’il est présenté par ses promoteurs comme une mobilité alternative aux transports polluants. Si elles génèrent des accidents et des conflits entre les différents usagers de l’espace public, les trottinettes électriques symbolisent surtout à plusieurs titres les dérives sociales, économiques et écologiques du système néolibéral : recours à des emplois précaires et ubérisés, culte de l’individualisme et refus de la responsabilité collective, privatisation de services publics (transports urbains), greenwashing, récupération de données personnelles et surveillance numérique… D’abord dépassés par le déploiement agressif des opérateurs, les pouvoirs publics se sont emparés du sujet et ont pris des mesures d’encadrement (voire plus restrictives), tandis que des citoyens, organisés en collectifs ou non, luttent contre le phénomène.

Dans ce cadre, le RGL propose une journée de réflexion collective autour de cet objet hybride dont la présence est importante dans les espaces publics et renvoie à des questionnements variés. Comment penser nos mobilités urbaines à l’ère de l’énergie “décarbonée” ? Comment réfléchir les circulations multiples et concurrentielles dans les espaces de fortes densités ? Quels modes de transport seraient-ils les mieux appropriés pour une circulation libre dans l’espace urbain ?

Les collectifs Quicury et OZLOR

Le Collectif QUICURY et le collectif paysan OZLOR (Opposant à la Zone Logistique de l’Ouest Rhodanien) ont pour objectif de lutter pour la sauvegarde des terres agricoles sur les communes de Vindry sur Turdine, Sarcey, Saint Romain de Popey, Bully et de s’opposer à leur artificialisation. Son nom lui a été donné par la proximité des projets du SMADEOR avec le corridor écologique du ruisseau Quicury qui coule sur les communes de Sarcey et Saint Romain de Popey.Comme elle l’a fait récemment pour le projet ID Logistics du SMADEOR,l’association s’oppose ici au projet d’un entrepôt logistique porté par les entreprises SMAD-ARGAN. Quicury lutte aussi contre l’artificialisation de la Basse-Croisette aux Olmes où est situé le corridor écologique du Martinon. La zone est ici menacée par un projet de zone commerciale. La ZAC ACTIVAL (2013 ) devait créer de 300 à 500 emplois. A ce jour, avec l’entrepôt logistique de Boiron, seulement une vingtaine d’emplois ont été créés sur 30 hectare (soit moins d’un emploi à l’hectare). Quicury défend la création d’emplois durables, plus particulièrement liés à l’agriculture et la production alimentaire locale. Mais aussi pour que le ratio des Schéma de cohérence territorial emplois par hectare de terres artificialisées soit respecté (28 emplois/ha pour le SCoT de l’Ouest Lyonnais), ce qui n’est pas le cas ici avec le projet SMAD-ARGAN qui propose 23 emplois sur 14 hectares de terres agricoles mobilisées. Le Collectif lance à partir d’aujourd’hui une “Opération Sentinelles”

Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais

Opposée au maillage autoroutier qui menace l’Ouest Lyonnais : A89, Contournement Ouest et A45, l’association intercommunale SCL (Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais) s’efforce de démontrer les dangers que représentent ces projets non seulement pour l’environnement traversé – zone d’activité agricole performante – mais encore pour la ville de Lyon et son agglomération.
Elle préconise une meilleure répartition des trafics entre le rail, la voie d’eau et la route, en privilégiant les transports collectifs, moins consommateurs d’énergie et moins polluants. Elle recommande également l’utilisation des axes nationaux existants, alternatifs à la Vallée du Rhône, – à aménager et à sécuriser – afin que les régions traversées restent effectivement raccordées aux grands réseaux de communication. En complément, elle insiste sur les inconvénients d’une urbanisation insuffisamment contrôlée qui provoque rapidement un accroissement des déplacements.

On se retrouve donc samedi, pour une journée militante au Chat Perché !